Le site de Sidi Boughaba est composé d'un lac d’eau douce unique en son genre sur la côte nord-ouest ainsi qu’une forêt relique à base de Genévrier rouge (Juniperus Phoenicia), considérée comme le dernier témoin de la végétation naturelle qui couvrait la région depuis le quaternaire. Habitat important pour des espèces d'oiseaux rares et menacées, il est l'un des premiers sites marocains à figurer sur la liste de Ramsar et fait actuellement l'objet d'un classement national en tant que réserve biologique. Le site dispose d’un plan d’aménagement et de gestion élaboré par l’Agence Nationale des Eaux et Forêts, qui identifie l'une des menaces principales comme étant la pression élevée et insuffisamment contrôlée exercée par l'augmentation du nombre de visiteurs.

Ce projet consiste à renforcer la mise en œuvre du plan d’aménagement du site, par la réhabilitation et la protection des zones de nidification des principales espèces patrimoniales et la mise en place d’un système de suivi des oiseaux d’eau ainsi que la mise en place d’actions de gestion des animaux nuisibles (sangliers et chiens errants). L'équipe de la SPANA présentera un modèle de cogestion d'une zone humide, réunissant des ONG et des acteurs publics nationaux et locaux. La conduite de cette initiative collaborative renforcera la crédibilité de la SPANA en tant que partenaire de l'ANEF (cogestionnaire du site depuis 2002), capable de mener diverses actions de gestion et de les financer. Le nombre élevé de visiteurs et la présence du centre d'accueil de la SPANA permettent de sensibiliser les visiteurs aux zones humides et à leurs problèmes - y compris la nécessité de changer les habitudes.